Aujourd’hui j’ai revu mes amis d’enfance Jocelyne et Didier, les créateurs de la société Ambafao, nous ne nous étions pas revu depuis bien des années, et j’ai profité de leur passage à la 24ème édition du salon Vins & Saveurs du Monde à Ciney pour reprendre contact.
Lorsque j’ai laissé Didier il était pâtissier dans le Territoire de Belfort et son épouse Jocelyne tenait la boutique, l’affaire était prospère, mais le couple voulait faire autre chose de leur vie. Il y a quelques années, alors qu’ils ont la cinquantaine, lors d’un voyage touristique à Madagascar, ils tombent amoureux de ce pays. Sur la petite île de Nosy Be au nord ouest de Madagasar, se trouvait un terrain dont Didier et Jocelyne sont tombés amoureux, dans cette petite baie paradisiaque au climat tropical stable : le domaine d’Ambafao.
Ce domaine, une ancienne plantation de vanille d’une superficie de 2 hectares, est situé au pied du mont Lokobé où s’étend une grande forêt primaire, récemment classée réserve nationale par le gouvernement malgache.
À Madagascar, en 2004, la vanille faisait vivre 80 000 planteurs. Elle est surtout cultivée dans la région de Sava, au nord-est de l’île où l’on trouve 24 000 des 29 500 hectares plantés dans l’île. On recense les autres plantations pour 1 500 ha autour de Diego Suarez et pour 3 800 ha dans la région de Toamasina, le port par lequel les exportations de l’épice sont réalisées.
80% de la production mondiale de vanille provient de Madagascar, alors que cette épice n’est pourtant que fort peu utilisée dans la cuisine locale. Elle représente cependant le revenu de beaucoup de Malgaches. Il n’y a que peu d’industries dans le pays et l’agriculture est l’une des seules activités économiques.
Sur le domaine d’Ambafao, une maison en bambou et paille construite en hauteur sur la colline, en pleine nature, sans eau courante ni réseau électrique, où l’on accède en pirogue.
Les pieds de vanille, une belle vanille, longue et grasse, odorante, parfumée, naturellement sans traitement chimique, du haut de gamme ! Un trésor pour Didier, le pâtissier. Il l’a baptisé « L’Excellence ».
Trois personnes sont employées à plein temps au domaine d’Ambafao, davantage en période de récolte. Grâce aux connaissances de Gilbert le jardinier et des villageois, il produit et exporte maintenant cette vanille.
La vanille bourbon est une liane de la famille des orchidées. Elle pousse en forêt au pied des grands arbres.
Sans intervention extérieure, la pollinisation de la vanille n’est pas possible. Il existe une fine languette qui empêche tout contact entre les étamines et le pistil donc toute fécondation.
La raison pour laquelle la vanille est si chère, c’est justement parce que son processus de préparation est très délicat. Il faut d’abord cueillir les gousses vertes.
Ensuite, on les fait cuire quelques minutes dans de l’eau chaude, ce qui les fait brunir. On les sèche ensuite au soleil deux heures par jour pendant quinze jours, on les sort, on les étale au soleil, puis on les remet dans les sacs. Cela réclame beaucoup de travail. Et pas question de stocker la précieuse épice à l’extérieur: les voleurs n’attendent que ça. Donc, tous les jours pendant deux semaines, c’est le même spectacle: des hommes transportent des sacs, déversent la vanille au soleil, la ramassent deux heures plus tard et repartent avec les sacs. Et ce n’est pas fini. Une fois que la vanille est prête, elle est évaluée et triée suivant son degré d’excellence.
Ce que j’aime chez Jocelyne et Didier c’est qu’ils cherchent avant tout une qualité de vie, avant même l’enrichissement personnel. Ils vivent comme les locaux sans artifices et n’exploitent pas leurs employés en leur donnant par exemple le double du salaire local. Pour toutes ces raisons le couple vit en paix et en harmonie dans l’île.
En France le couple propose sa vanille (et bien d’autres produits) exclusivement sur les marchés et quelques foires expositions.
En parallèle, ils proposent à la vente en plus de la vanille et des produits dérivés de celle-ci, du poivre de Madagascar qu’ils cultivent sur le domaine d’Ambafao.
Et bien d’autres épices dont voici un échantillon.
Leur site web . Actuellement il est possible de passer commande via un formulaire, bientôt un site d’achat en ligne verra le jour (dixit Didier).
Cet article n’est pas sponsorisé, les photos de cet article qui portent le ©Carnets de Normann (BXL5) ont été prises par son auteur. La mention : “Cet article n’est pas sponsorisé” signifie que je n’ai pas été invité, j’ai donc payé mon addition..
Je voudrais commander
Delphine.frey@wanadoo.fr
Malheureusement je pense qu’ils ont arrêté leur activité
A l’échelle locale nous travaillons toujours avec Ambafao vanille, ils sont toujours bien en activité à ce jour.
Je voudrais commandé cette marque de vanille comment je peux faire?
malheureusement plus de nouvelle de cette societe sur Madagascar et France
bonsoir je connais ambafao vanille j ai deja achete sur des marches et je voudrais encommander comment il faut faire merci
Bonjour
Je n’ai plus de nouvelle de Ambafao, le site n’est plus en ligne malheureusement
Si j’arrive à obtenir plus d’info je publierai ici même
Une belle aventure !
Votre présence au marché Fréry de Belfort nous est désormais indispensable, aussi bien pour la délicieuse vanille que pour les diverses variétés de poivres et de sels.
Très intéressant – je ne connais pas mais j aimerais connaître – bravo
🙂
Très intéressant – on en apprend tous les jours – je ne connais pas mais j aimerais connaître et apprécier
Très beau reportage tres interessant on en apprend des choses
On se cultive à la vanille ….. Ca aiguise nos papilles
Car oui cette vanille de Didier et Jocelyne est FABULEUSE en goût…
Et le poivre de Madagascar est d’un goût exceptionnel
Merci Pat