Qui a dit qu’un blogueur se couchait tard et se levait tout aussi tard? Ce matin réveil à 4H j’ai rendez-vous avec Laurent Nys le directeur du site et anciennement Président du Marché Matinal de Bruxelles.

L’homme est un peu un voisin puisqu’il habite la même commune que moi 🙂

C’est un Mr jovial qui me reçoit, on sent la bonne humeur chez cet homme. Il me présente sa collègue Anicée Henin, responsable de la communication, et c’est avec elle que je pars explorer le marché.

Un peu d’histoire sur le marché matinal:

Le Marché Matinal, le marché de gros de Bruxelles (le Rungis Belge à taille humaine), existe depuis plus d’un siècle. Pendant des décennies il s’est tenu sur la Grand-Place et dans les rues avoisinantes. Depuis 1973, le Marché Matinal s’est installé au Quai des Usines, le long du canal.

Réputé pour l’importance de son choix, tant en produits du pays que de l’étranger, le Marché Matinal de Bruxelles est devenu « le » supermarché pour professionnels, offrant essentiellement des produits de qualité dont la fraîcheur n’est pas un vain mot.

Dans les halles du Marché Matinal, plus de 100 commerçants proposent un éventail complet de produits englobant les fruits et légumes, les primeurs, la boucherie, la charcuterie, la volaille, le gibier, le poisson et les crustacés, les fromages et autres produits laitiers, les produits d’alimentation générale et de grande consommation, les vins et autres boissons, les produits surgelés, les fleurs et les plantes.

Dès tôt le matin (voir tard le soir 23H), le « ventre de Bruxelles » grouille d’activité. Petits et gros producteurs offrent des produits locaux cueillis quelques heures plus tôt, grossistes et importateurs proposent des produits venus de partout dans le monde. Un très large assortiment de produits mis à disposition de « petits » comme de « gros » détaillants, d’épiciers comme de supermarchés, de spécialistes en alimentation, de maraîchers, d’acheteurs pour les collectivités, de traiteurs et de « chefs-coqs », dont les plus réputés, qui viennent régulièrement faire leurs achats au plus grand marché du frais de Belgique.

Je commence ma visite avec la halle aux fleurs. A mon avis vu la chaleur qu’il fait actuellement sur la ville (entre 30 et 40 degrés) c’est un peu le calme plat coté fleuristes.

Puis je rentre dans ce qui représente 60% du business du marché, la halle aux fruits et légumes.

Il est déjà 5h, les employés sont là depuis (certains) 23H la veille, on arrive tranquillement vers la fin du rush. Ce qui est bien mieux pour ma visite, j’ai plus de temps pour parler avec certains grossistes / vendeurs. Et il y  a moins de circulation dans les allées.

Sur certains stands on dirait que le temps s’est arrêté, tel que chez ce monsieur vendeur de pomme de terre, qui a l’air d’avoir l’âge du marché, et qui attend paisiblement le chaland, coincé entre les montagnes d’olives de son voisin.

Ou plus loin chez la vendeuse de persil (ultra frais) à mon avis il a été ramassé quelques heures auparavant.

Ici on respire la bonne humeur, tout le monde est fort sympathique, le coup de bourre est derrière, on respire un peu.

Là où j’ai été « surpris » c’est de voir des fruits et des légumes d’une fraîcheur hallucinante. Où trouve-t-on dans le commerce de tels produits? D’après Laurent Nys, à qui je pose cette question, en venant ici on gagne déjà 24H par rapport au magasin.

D’ailleurs (contrairement à la France, où je crois qu’il faut une carte pour accéder au marché de gros) ici avec une simple entrée à 3€ tout le monde peut venir faire son shopping. Bien sûr on ne vous donnera pas 3 tomates et 1 botte de radis, il vous faudra prendre un plateau complet.

J’ai presque été tenté par ces raisins noirs (en provenance du sud de la France), mais 5kg de raisin j’ai eu peur que cela fasse un peu beaucoup 🙂
Et le vendeur m’a répondu « Mr attendez un peu pour le raisin, ce n’est pas encore la saison » j’ai trouvé qu’il avait été honnête.

Fini les carnets et le crayon sur l’oreille ici on est à l’air de l’informatique, toutes les commandes sont notées sur des tablettes.

La responsable facturation, d’un des stands veille au grain, mais avec le sourire 🙂

La poissonnerie a déjà terminé, les volaillers aussi, je ne m’attarde donc pas sur ces stands.

Il est 7h je termine par un petit déjeuner copieux dans la brasserie qui se trouve à l’intérieur du marché, puis je me dirige vers la sortie. Dehors il fait jour et déjà 25 degrés. La journée va être chaude.

Je tiens à remercier Laurent Nys et sa collègue Anicée Henin qui ont pris tout leur temps pour m’expliquer en détail le fonctionnement du marché, et m’ont guidé dans toutes les allées.

http://www.mabru.be/

 

Les photos de cet article qui portent le ©Carnets de Normann (BXL5) ont été prises par son auteur.