Après vous avoir parlé de L’Hôtel des Galeries, place maintenant au restaurant le Comptoir des Galeries situé lui aussi dans les Galeries St-Hubert.
Le restaurant est associé à l’hôtel, il se divise en un restaurant classique (côté rue des Bouchers), où l’on sert également les petits-déjeuners, et un comptoir orienté sur les pistolets et le vin, ouvert sur la galerie. Un nouvel endroit de vie, sans prétention. Le restaurant le Comptoir des Galeries souffle actuellement ses deux bougies.
On entre dans le restaurant le Comptoir des Galeries, comme on entre dans L’Hôtel des Galeries, c’est-à-dire par la rue des bouchers. Le restaurant tranchant résolument avec les restaurants alentours, une rue que j’avais appris à éviter, depuis que je me suis installé à Bruxelles.
Le restaurant le Comptoir des Galeries se distingue par un cadre épuré et lumineux et par une cuisine centrée sur le produit.
Un choix de vins contemporains et un service de belle maison complètent le tableau. L’artiste ? Benjamin Lagarde, un chef français discret et pétri de talent.
Camille Flammarion a imaginé un lieu avec cuisine ouverte, lumineux et confortable, s’articulant en plusieurs salles et deux niveaux autour d’un patio planté. Les tables en bois, les deux bars habillés de céramique et les plafonds aux caissons géométriques se prolongeant dans les miroirs, font l’identité du restaurant. L’immense balancier et le matériel de presse des anciens ateliers Hart, le fournisseur de la Maison du Roi, sont restés intacts, et remis en beauté dans les coins salons.
Aménagé avec soin et une attention toute particulière au confort tant visuel qu’attablé, ce joyau mêlant art et gastronomie est superbement intégré à l’hôtel 4 étoiles voisin.
Outre les petits déjeuners de l’hôtel, c’est une adresse gastronomique à part entière qui s’est érigée rapidement grâce au talent et à la passion de son chef : Benjamin Lagarde, 34 ans. Formé au Lycée hôtelier du Nord (dans le Pas de Calais), ce natif de la côte d’Opale a affûté ses couteaux dans de grandes maisons en Suisse avant de rejoindre Pascal de Valkeneer (Chalet de la Forêt). David Martin viendra ensuite lui proposer de faire partie de l’aventure Bozar pour son lancement avant de reprendre les fourneaux au Bowery pour une année. Lorsque Julien Burlat, en charge de la constitution de l’équipe du Comptoir, vient le chercher, il ne résiste pas longtemps. Depuis 2 ans, à la barre d’une équipe de 4 personnes, il insuffle son iode natale doublée de sa passion pour les produits nobles.
Chaque matin, il transcende ceux-ci au travers de menus saisonniers variant toutes les deux semaines. Intransigeant avec ses fournisseurs, l’homme aime adapter sa carte au gré des marées et des récoltes de légumes notamment fournis par une cultivatrice de la périphérie bruxelloise. La viande n’étant, évidemment pas oubliée.
Pains, confitures, jus, fonds et bouillons, ici, tout est fait dans la maison.
Pour fêter les deux ans, un menu « Découverte du Comptoir », 4 services à 56 euros vient s’ajouter à la carte. Des menus « sur demande » réservés par le chef pour les tablées souhaitant profiter entre collègues ou amis, de ce cadre agréable le temps d’un déjeuner ou d’une soirée. La salle peut accueillir jusqu’à 50 couverts, dont une quinzaine dans la charmante cour intérieure.
Le chef Benjamin Lagarde aime dénicher de beaux produits et les travailler en les respectant, sans rien dénaturer. Sa cuisine est accessible et les présentations sont simples. Le produit parle. Il est vivant. Benjamin a été formé aux classiques mais il reste amateur d’une cuisine gourmande, accessible et authentique.
Dans la même lignée, et surtout dans le même bâtiment, « Le Petit Comptoir », un bar à vins nature et pistolets ouvrant sur la Galerie du Roi, est entièrement alimenté par la cuisine du restaurant. L’adresse fait salle comble grâce à ses formules lunch au rapport qualité-prix rarement égalé dans les environs. Compter 8€ pour un pistolet et une table en plein milieu des galeries.
Si l’on veut travailler du frais et du vrai, il faut en passer par une édition un peu plus lourde, le couvert du restaurant se situe plutôt autour des 50 €.
Lors de ma visite j’ai choisi en entrée des coquilles St-Jacques, suivies d’une Fricassée de ris de veau, servie avec des légumes de saison.
Pour info le ris de veau est une glande « le thymus », située à l’entrée de la poitrine, devant la trachée, et qui disparaît à l’âge adulte. Le ris se compose d’une partie allongée, la gorge, et d’une partie ronde et savoureuse, la noix. Cet aliment assez rare est toujours cher et fort prisé des connaisseurs comme moi.
Les ris de veau doivent être dégorgés, puis blanchis, égouttés et rafraîchis. Après refroidissement complet, il faut les parer puis les mettre sous presse au frais. Le chef a parfaitement réussi ce plat, et je me suis régalé.
J’ai termine mon repas par un riz au lait aux fruits du moment, simple mais excellent.
J’ai presque oublié que je n’étais pas un grand fan des vins de la Loire, lorsque j’ai commandé mon premier verre de vin blanc, un Cherverny 2015. Je me suis vite rattrapé en passant commande d’un Alvarinho Verde (Portugal) de 2015 qui a ravi mon palais et m’a permis d’apprécier encore plus mon plat principal.
Ne manquez pas, dans la mezzanine, la cabane éclatée de Buren qui reste mon artiste préféré (Buren au musée Pompidou de Metz, Buren au Grand Palais, Buren au Palais Royal).
Pour connaître le menu du déjeuner, cliquez ici : www.comptoirdesgaleries.be
RESTAURANT LE COMPTOIR DES GALERIES.
Du mardi au samedi De 12h à 14h30 et de 19h à 22h.
LE PETIT COMPTOIR Du lundi au vendredi de 12h à 14h30 et de 19h à 22h00.
Galerie du Roi 6. 1000 Bruxelles. Tel :+32 2 213 74 74
Les photos de cet article qui portent le ©Carnets de Normann (BXL5) ont été prises par son auteur.
J’ai dégusté de magnifiques croquettes de crevettes grises et au fromage lors de mon dernier passage, au comptoir (littéralement, à savoir côté galerie)! Il doit être dans mon top 5 des croquettes de crevettes à BXL. Assurément, une très bonne adresse du centre-ville. Une de plus!