Take Eat Easy

Lancé à Bruxelles en 2013, Take Eat Easy est une start-up foodie et technologique, faisant le lien entre les restaurants les plus demandés, des coursiers passionnés, et des clients désireux de se faire livrer des repas de qualité.

La devise de cette startup “Vos restaurants favoris livrés chez vous!”.

En attendant d’essayer ce concept de livraison à domicile, en fin d’article, j’ai pris rendez-vous avec Marion & Alice, pour une petite visite dans les locaux de Take Eat Easy, rencontrer les fondateurs et parler avec les coursiers à vélos. Un reportage complet.

Nous sommes un samedi, et lorsque j’arrive dans les locaux de la société, Il est 16H et tout est calme.

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L’idée est née en 2013, alors qu’Adrien Roose travaillait à Londres. Souvent ses journées se terminaient tard. Il n’avait pas le temps de se préparer à manger et commandait, avec ses collègues, des repas en ligne. Il s’est ensuite rendu compte qu’il n’était pas le seul à le faire. Beaucoup de personnes, même des familles, commandent leur repas en ligne pour des raisons pratiques. Après avoir fait une petite étude, il a réalisé que le marché était en pleine croissance sans pour autant que les plateformes déjà existantes soient vraiment faciles à utiliser car “tout ce qu’ils font c’est digitaliser les menus des restaurants et choisir un plat au restaurant ce n’est déjà pas évident, mais alors choisir un plat dans un menu déroulant sur internet…”
Il a commencé à ruminer l’idée avec Jean-Christophe Libbrecht et Karim Slaoui. Suite à une discussion avec un ami, ils ont décidé de travailler sur un moteur de recommandations qui permet de résoudre le problème d’inspiration de sélection des plats.  Vu que leur système se base sur des photos des plats, ils ont fait appel à Chloé Roose (la soeur d’Adrien), qui a fait des études artistiques, pour superviser l’harmonie visuelle du site web développé par Jean-Christophe.

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De gauche à droite: Sébastien & Jean-Christophe Libbrecht

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De gauche à droite: Karim Slaoui & Adrien Roose

Petit à petit les coursiers commencent à arriver. Ce sont principalement des jeunes, tous sportifs, et surtout des pros du vélo.

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Le samedi dans l’entreprise est un jour comme un autre. Je prends le temps de parler avec Jean-Christophe Libbrecht, un ingénieur civil en informatique, tout droit sorti de l’université catholique de Louvain.

La start-up affiche l’ambition de devenir n°1 en Europe. Actuellement, ils sont déjà actifs dans onze grandes villes en Belgique, France Espagne et Angleterre. Mais leurs ambitions sont grandes.

Ils ont ainsi embarqué le géant allemand Rocket Internet (un groupe présent dans 29 pays mais pas en Belgique) dans deux levées de fonds, pour un total de 16 millions d’euros (information publiée au Moniteur belge).
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Ici l’ambiance est bon enfant.

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Aujourd’hui est une journée spéciale, les coursiers ont été conviés pour un grand tour de ville, juste avant les livraisons du soir. Un grand coup de pub, voir un peloton de vélos aux couleurs Take Eat Easy, devrait faire son effet.

Les préparatifs vont bon train. Le parcours est défini, et le départ imminent. Tout le monde aide tout le monde.

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Les consignes sont données: la prudence, la prudence et encore la prudence. Ici on prend soin des coursiers, ils sont la clef du business.

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Apres quelques ajustements, casques, gants… c’est le départ. Impossible pour moi de suivre, seuls les vélos peuvent rouler à contresens en Belgique. Oui c’est autorisé!

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Plus tard je retrouve le peloton, du côté de la Rue du Bailli à Ixelles.

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Passons maintenant à la commande. Après une simple inscription, les restaurants qui me sont proposés en premier sont ceux à proximité de mon domicile. Et je dois dire qu’ils sont nombreux, le choix est immense.

Mais il n’est pas interdit de choisir un restaurant éloigné. J’ai fait cette expérience avec ma fille qui habite à l’autre bout de la ville, et c’est arrivé chaud (enfin tiède), mais vu la distance cela reste normal.

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J’ai choisi un hamburger et un 1/2 poulet chez King Kong. Le minimum de livraison était de 20€, il vient de passer à 15€. A ceci s’ajoutent les frais de livraison de 2.50€.

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Et puis j’ai attendu, et j’ai suivi via le web le parcours de mon dîner puis de mon coursier (un peu comme Uber). Il a fallu 50min entre le passage de ma commande, la préparation par le restaurant et la livraison par le coursier. Voilà un délai qui je pense peut s’améliorer, car dans cet exemple le restaurant se trouvait à 800m de mon domicile. Le menu a été préparé en 30min, mais il a fallu 15 min au vélo pour parcourir les 800m.

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Pour ma fille, deux essais: le premier avec Mama Roma et le deuxième avec Le Lotus Bleu, tous deux situés en centre ville, pour une livraison sur Molenbeek St-Jean 5.3km. Ce qui est surtout bien, c’est que Take Eat Easy livre partout à Bruxelles. En effet si l’on suit un peu l’actualité, tout le monde ne livre pas à Molenbeek 🙂

Première commande 1h20 entre la commande et la livraison, deuxième commande 1H10. Ceci reste raisonnable.

Pour ce qui est de la Pizza aucun souci; par contre pour le restaurant Thaï la sauce à légèrement coulé hors des boites. Mais je crois savoir que Take Eat Easy fait un suivi auprès des restaurateurs pour leur proposer des boites bien plus hermétiques.

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J’ai essayé 4 fois Take Eat Easy et à chaque essai, j’ai constaté des améliorations, sur le temps et sur les emballages.

Vous trouverez ici une vidéo faite lors de ma dernière commande. Je vous conseille de la visionner 🙂

Chaque restaurateur se voit livrer une tablette par Take Eat Easy, c’est avec celle-ci qu’il suivra pas à pas les commandes. A tout moment en cas de rush le restaurant peut sortir du système. Par contre si votre commande a été passée avant que le restaurant ne décide de stopper, vos plats vous seront bien sûr livrés.

La start-up prend 30% de commission sur l’addition du client, une commission volontairement moins élevée que celle des acteurs concurrents, de sorte à convaincre plus facilement les restaurateurs (déjà très sollicités par de multiples services) de travailler avec eux. Les frais de livraison, eux, sont payés par le client. Mais à 2,5€, une partie du prix des livreurs est clairement subsidiée par Take Eat Easy.

On a entendu tellement de choses sur les coursiers (Uber ou autres) qu’il est bon de dire les choses justes. Chez Take Eat Easy les coursiers sont des freelances, ils sont payés un minimum de 30€ à 40€ (en fonction de la durée de leur shift) soit environ 11.50€ de l’heure, Si bien sûr le prix à la course dépasse ce montant minimal, ils sont en effet payés à la course soit 7,5€ brut  par course, avec des bonus en cas de pluie, et ils ont le choix de travailler quand ils le souhaitent par shift de trois ou quatre heures le midi ou en soirée. Il s’agit donc de revenus complémentaires, style job étudiant ou autres. Les collaborateurs de l’entreprise utilisent par ailleurs leur propre matériel (vélo, smartphone). En cherchant un peu sur internet on retrouve ici et là quelques témoignages ici et là de livreurs. Bonjour L’Ubérisation 3.0, au moins vous êtes prévenus, un monde parfait n’existe pas!
Alors si vous croisez sur votre route un coursier pressé, soyez indulgent, et faites toujours attention aux personnes à vélos. Voilà, c’est dit!

Par ailleurs, les restaurants et les plats, aussi bien que le service du livreur, sont notés par les clients, via l’application en ligne, aussi bien que le service du livreur. Le site web est très bien fait, on ne vous montre que les restaurants disponibles (ouverts) pour le lunch ou le dîner. Chaque plat fait l’objet d’une photo faite par Take Eat Easy et non pas par le restaurateur. Et ce sont des photos de qualité.

Dans une ville comme Bruxelles, capitale mondiale des bouchons, aller chercher soit-même son plat au centre ville et rentrer à la maison, cela prendrait sans doute également 1H, avec en prime beaucoup d’énervement et ne contribuerait pas à la sauvegarde de la planète. Ici c’est simple comme un coup de fil, et c’est éco-friendly!

Les photos de cet article qui portent le ©Carnets de Normann (BXL5) ont été prises par son auteur.

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