Restaurant Au Stekerlapatte

Enfoui dans l’un des quartiers les plus emblématiques de Bruxelles, les Marolles, le restaurant Au Stekerlapatte dans la rue des prêtres, renaît de ses cendres.

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Le cœur de « la marolle » se situe au sud du palais de Justice au niveau des rues de la Prévoyance, des Prêtres, de Montserrat (anciennement nommée rue des Marolles). Le nom « marolle » fait référence aux sœurs maricolles ou apostolines. Un ordre religieux qui était présent dans le quartier de 1660 à 1715.

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Soit dit en passant si je vous montre l’arrière du Palais de Justice, c’est que l’avant est en travaux depuis plus de 20 ans. Et en 20 années on a juste réussi à redorer la coupole. Une véritable histoire Belge 🙁

Le quartier des Marolles n’a aucune existence administrative. C’est le quartier du parler vrai du brusseleer et de la zwanze. Le quartier des Marolles a toujours accueilli les habitants les plus défavorisés de la capitale mais aussi les plus épris de liberté.

Le quartier change, le quartier des antiquaires gagne du terrain, et je me dis que dans peu de temps ce quartier vaudra de l’or.

Ce bistrot dans le plus pur esprit brusseleir (Bruxellois), c’est l’histoire de Jeanine Van Den Hense qui fonde le Stekerlapatte en 1979 avec son mari, Daniel Van Avermaet (à l’époque c’était un « bekende vlaaming » une personnalité flamande de la radio et de la télé).

Très vite, le restaurant Au Stekerlapatte devient le repaire des artistes, des écrivains et des journalistes, bruxellois, flamands et francophones, le rendez-vous des bons vivants, des bourgeois également, et quelques fois des personnalités: Ringo Star, Jeanne Moreau, Philippe Noiret. Et côté Belge: Arno et Stéphane De Groodt se sont assis sur la grande banquette en bois.Stekerlapatte - 037

Apres une première reprise infructueuse en 2013, les Bruxellois ne retrouvent pas l’âme de l’époque de ce « caberdouche »  (petit café) et boudent l’endroit.

Ce n’est qu’en 2014, avec l’arrivee de Luc Wittevrouw, le propriétaire des lieux, qui est séduit par l’âme de cette brasserie qu’il souhaite préserver. Tout en lui insufflant un soupçon de modernité, il conserve les traditions culinaires belges. Ici le maître-mot c’est la qualité !

En effet, le patron accorde une grande importance au choix de ses produits. Parfois derrière les fourneaux, Luc Wittevrouw, qui aime l’audace et la cuisine qui se réinvente, propose une carte 90% belge et 10% asiatique. Il ose marier les saveurs d’ailleurs aux plats typiquement bruxellois, comme par exemple le bloempanch, ce boudin noir typiquement marollien. Et ce pour la plus grande satisfaction des clients. Son épouse, Lan, gère l’accueil des clients, et elle le fait bien.

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Lan & Luc Wittevrouw

Et à voir les commentaires sur internet, ça fonctionne, les Bruxellois ont enfin retrouvé le caberdouche qu’ils ont connu.

Personnellement j’adore me retrouver, dans n’importe quelle ville que je visite, dans l’endroit typique du coin. Et, là, je crois que je suis tombé à la bonne enseigne.

On accède au restaurant par un long couloir étroit, avec sur les murs des affiches qui datent. Puis on entre dans une première salle à la déco « vieux café Bruxellois ».

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Des murs en bois, un comptoir en bois lui aussi. Des luminaires de nos grands mères. Pas de doute l’esprit « belge » est bien présent.

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Passé cette salle, derrière un petit rideau, à moité tiré, une deuxième salle.

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Et lorsque l’on pense avoir tout vu, une troisième salle, avec son propre bar, et un piano. Décidément ce restaurant n’a pas fini de nous surprendre. L’homme qui me fait l’honneur de la visite me précise que ce n’est pas un objet de décoration, certains soirs, les clients se mettent au piano.

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 La cuisine est ouverte sur la rue, pas de tricherie. On peut si l’on veut jeter un œil puis se décider à entrer (ou pas).

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A l’étage pour ceux qui croient encore que fumer ne tue pas 🙂 une salle fumoir.Stekerlapatte - 019Stekerlapatte - 020

 Passons à table, et regardons le menu de plus près.

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Au Stekerlapatte propose une carte typiquement belge. Croquettes de crevettes, bloempanch, pied de porc, jambonneau, onglet à l’échalote, waterzooi et la côte à l’os (côte de bœuf en France).

On retrouve également une formule lunch tous les midis.

Une brasserie typique dans la plus pure tradition belge où il est bon de venir manger entre collègues,amis ou avec sa chère et tendre.

Pour mon lunch j’ai choisi l’entrée parmi les suggestions: St-Jacques sur son lit de Pleurotes. excellent choix, si on veut « chipoter » (expression belge) peut-être un poil trop salé, mais là je chipote 🙂

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Et j’ai souhaité essayer la spécialité locale: Bloempanch, pomme caramélisée, salade de chicon (endives). Un plat qui peut paraître surprenant au premier abord, mais j’ai été ensuite surpris et j’ai trouvé que c’était fort goûteux. A essayer si vous aimez le boudin noir (excellent pour la santé).

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Et j’ai terminé par un café gourmand.

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Un bon repas, dans une ambiance totalement bruxelloise.

Au Stekerlapatte
Rue des Prêtres 4. 1000 Bruxelles
Téléphone: +3225128681
Ouvert du Mardi au Dimanche de 12H à 14H30 et de 18H à 23 (minuit je/ve/sa)

Les photos de cet article qui portent le ©Carnets de Normann (BXL5) ont été prises par son auteur.

4 Comments

  1. Salut Normann,
    Excellent reportage qui réveille mes papilles du temps où je connaissais le Stekerlapatte traditionnel. Ce que tu écris me donne l’envie d’y aller. Je ne savais pas que c’était rouvert.
    merci fieu.
    Philippe

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